Petite virée à Biskra
Lors d’un voyage que j’ai fait dernièrement à Biskra, aux portes du Sahara, j’ai découvert une oasis nommée Sidi Okba. Je connaissais déjà de Biskra la ville de Tolga, réputée pour ses dattes, les fameuses Deglet Nour.
Mais je dois dire que j’ai été désagréablement surprise, et même contrariée de devoir y associer à présent la commune de Sidi Okba.
C’est que je ne porte pas dans mon cœur le sinistre personnage éponyme de cette ville. Vous allez vite comprendre pourquoi.
Peu avant d’entrer dans la ville-oasis, un grand panneau sur lequel on peut lire un message de bienvenue accueille les visiteurs :
« La ville du compagnon du prophète, Okba Ibn Nafaa, vous souhaite la bienvenue »
Je ne ne savais pas que Okba avait une ville. Le panneau m’a laissée perplexe. Cette ville s’appelle Sidi Okba (Saint Okba). Sur la place centrale, est érigée une stèle figurant un guerrier juché sur son cheval, le cimeterre à la main.
Ce guerrier, c’est Okba Ibn Nafaa, et dans cette ville, il est vénéré comme un saint (sidi). D’ailleurs, il repose dans un mausolée situé dans la grande mosquée.Je ne savais pas que Okba avait une ville.
La grande mosquée de Sidi Okba est en fait un immense centre islamique constitué de plusieurs bâtiments agencés autour de grandes cours. Quand j’ai su que Okba reposait en ces lieux, je n’ai pas pu résister à l’envie d’aller me recueillir sur sa tombe, à ma façon.
Je me suis donc dirigée vers le mausolée abrité par la mosquée. J’étais bien décidée à y entrer tête nue. A la limite, j’aurais consenti à me déchausser, mais certainement pas à me voiler.
A l’entrée, un gardien, tout en me désignant du doigt un coin retiré dans la salle de prière, m’a confirmé que Okba gisait bien là. Quelques fidèles étaient en train de prier. Que des hommes. J’ai foncé sans même me déchausser, vers l’endroit que m’avait montré le gardien, et là, j’ai égrené en mon cœur le plus long chapelet d’injures et de malédictions dont je suis capable à l’adresse de Okba Ibn Nafaa, venu de Syrie au VIIème siècle à la tête de son armée musulmane conquérir et islamiser l’Afrique du Nord. Oui, j’ai maudit copieusement l’homme qui a apporté l’islam dans l’ancienne Numidie.
Né en 622 et décédé en 683, Okba Ibn Nafaa est un général arabe envoyé en 670, à la tête des armées musulmanes, par les Omeyyades de Damas pour convertir le Maghreb à l’islam.
Je suis ressortie fière et heureuse de cette mosquée. Pourquoi m’a-ton laissée y entrer tête nue ? Mystère ! Sans doute m’a-t-on prise pour une touriste délurée, ou une émigrée ignorante des principes sacrés de l’islam, je ne sais pas. Mais si on avait su les pensées que j’ai eues en ce lieu, nul doute qu’on ne m’aurait pas permis d’y pénétrer.
La reine des Aurès incommode les islamistes
Si j’ai tenu à vous faire part de cette petite escapade estivale, c’est qu’une information dans la presse locale a attiré ce matin mon attention.
Il s’agit d’une information au sujet de Dihya, la reine berbère qui a tué, ou fait tuer par son allié Koceyla, l’ennemi commun : Okba Ibn Nafaa.
Dihya, surnommée Kahina par les envahisseurs arabes pour la diaboliser : Kahina signifierait en effet la sorcière, ou la prêtresse, ce qui, dans la bouche des musulmans, n’était pas un compliment vu que Dihya était judaïsée et vouait un culte à un autre qu’Allah.
Dihya, la reine des Aurès, s’est battue sans répit contre les hordes musulmanes venues islamiser l’Afrique du Nord. Elle s’est farouchement défendue jusqu’à sa mort, en 702, lorsque le sinistre Hassan Ibn Nooman lui tranchât la tête d’un ultime coup de sabre.
La grande Dihya (on la surnommait Dihya Tadmait, c’est-à-dire Dihya la très haute) est enterrée à Baghai, dans la Wilaya de Khenchela. Dans les années 90, une stèle a été érigée à Baghai en hommage à la reine des Aurès.
Et voici un autre article sur El kantara
Commune d’El Kantara : Les palmeraies se meurent
Située à égale distance des villes de Batna et de Biskra, El Kantara est une commune de la wilaya de Biskra comptant plus de 12 000 habitants.
Chef-lieu de daïra, occupant une superficie de 238,98 km2, elle a bénéficié d’un programme de développement conséquent qui lui a permis, en quelques années, de se doter de toutes les infrastructures de base : hôpital, établissements scolaires, maison et auberge de jeunes, stade et salles de sport, aménagements urbains et logements. Célèbre pour son défilé, cette mince déchirure longitudinale ouvrant Djebel Metlili, qui permet le passage entre le Tell et les immensités du Sahara via la RN3, le noyau originel d’El Kantara composé des 3 douars, Gregar, Dachra et bourg Abbas ou villages, noir, blanc et rouge, appelés ainsi en référence à la couleur de la terre utilisée pour les construire, est un site classé. Le village rouge, rebaptisé cité du 8 Mai 1945, est un patrimoine national restauré et préservé de la destruction grâce à plusieurs initiatives menées conjointement par les services de la culture, du tourisme et de l’artisanat. La nouvelle ville d’El Kantara s’étend à l’est sur la plaine d’El Faïdh. Aimant à penser que le défilé d’El Kantara était la conséquence d’un coup de pied d’Hercule, les Romains l’avaient dénommé « Calceus Herculis », le soulier d’Hercule. Au VIIe siècle, à l’époque des conquêtes islamiques, le village d’El Kantara connaît, selon les historiens, une formidable expansion. Plus tard, les Turcs y établiront un centre important de collecte des impôts. Au XIXe siècle, trois grandes tribus, les Ouled Si Ali Mohamed, les Ouled Bellil et les Ouled Mahmed peuplent le village. Les anciennes familles d’El Kantara sont les Abdelaziz, Bensebaâ, Belahmar, Benghezal, Bellal, Chelli, Hamdane, Cherhabil, Khelifi, Abeddaim, Khalfa, Metlili, Nasri, Djenane, Ganibardi, Houfani, Hedjaz, Khireddine, Saâdlaoud, Souri, Youb, Zeroug, Meguellati, Driss, Khaled, Mekdad, Bellil, Chengriha, Nourani, Belaïd, Chebouti, Ramdane Houara et Hamoud. Des colons de différentes confessions s’y implantèrent après 1830. En 1862, Napoléon III entreprit de conforter le pont et d’ouvrir un tunnel de plus de 40 m pour qu’une ligne de chemin de fer puisse traverser l’oasis d’El Kantara et descendre vers les étendues désertiques du sahara. Une gare y est construite.
Une escale obligée
El Kantara devient une escale obligée pour des milliers de visiteurs. Village natal du chahid Driss Omar et de dizaines d’autres martyrs de la guerre de Libération, El Kantara a offert le sang de ses fils les plus valeureux à la patrie. Aujourd’hui, elle continue de subjuguer ; malgré une urbanisation échevelée et anarchique, tous ses visiteurs, illustres ou inconnus, repartent émerveillés par la beauté des lieux. On peut y admirer l’ingéniosité architecturale arabo-berbère du village ancestral bâti en terre et pisé, et troncs de palmiers, un musée lapidaire fondé par Vulpillières, riche de dizaines de pièces dont certaines remontent à l’époque romaine, des paysages à couper le souffle et une immense palmeraie irriguée par les eaux de l’oued Hai. En 1853, Eugène Fromentin dira d’El Kantara : « Ce passage est une déchirure étroite, qu’on dirait faite de main d’homme, dans une énorme muraille de rochers (…) Le pont, de construction romaine, est jeté en travers de la coupure. Le pont franchi, et après avoir fait cent pas dans le défilé, vous tombez, par une pente rapide, sur un charmant village, arrosé par un profond cours d’eau et perdu dans une forêt de plusieurs milliers de palmiers. » Émerveillé par cette magnifique oasis, A. Gide écrivit en 1897 : « À El-Kantara, où je m’attarderais deux jours, le printemps naissait sous les palmes, les abricotiers étaient en fleurs, bourdonnant d’abeille ; les eaux abreuvaient les champs d’orge ; et rien ne se pouvait imaginer de plus clair que ces floraisons blanches abritées par les hauts palmiers, dans leur ombre abritant, ombrageant à leur tour les céréales. Nous passâmes dans cet éden deux jours paradisiaques, dont le souvenir n’a rien que de souriant et de pur. »
Un héritage perdu
Malheureusement, la palmeraie d’El Kantara se meurt, inexorablement. Ceux qui empruntent la RN3 auront remarqué ses jardins abandonnés, les stipes calcinés et les seguias asséchées. Déplorant que le modernité ait complètement dénaturé le village, et que la vie n’y soit plus aussi douce que dans le temps, Boubakeur Cherhabil, issu d’une des plus anciennes familles d’El Kantara, et qui y est né en 1927, se rappelle de tous les événements ayant jalonné l’histoire de cette riche commune, promue centre municipal en 1946. Patriarche à la mémoire infaillible et auteur de l’inoubliable « Je n’oublierai jamais », poème dans lequel il décrit minutieusement les affres du colonialisme et les souffrances endurées par le peuple algérien durant la guerre de Libération, il se rappelle que la palmeraie d’El Kantara, proie d’un immense incendie dans les années 1990, allumé par un malade mental, était la source de toutes les richesses. « Luxuriante, abondamment irriguée, elle était le centre de la vie des Kantaris. Maintenant c’est un lieu lugubre et il faut se lever tôt pour trouver un bon grimpeur de palmier », dira-t-il. Il expliquera que la palmeraie d’El Kantara se meurt à cause, principalement, du système de transmission des biens de famille en famille, appliqué depuis des générations, lequel « a mené au parcellement de la palmeraie qui comptait plus de 50 000 arbres en une multitude de terres, dont les propriétaires sont parfois absents depuis des années, décédés ou simplement et bel et bien vivants, mais ne voulant plus exploiter leur parcelle ». Induite par le système d’héritage ancestral, cette situation a été aggravée par la soudaineté des mutations socio-économiques du pays et la transformation du mode de vie des habitants d’El Kantara. Rabie, enseignant, la cinquantaine bien faite, dira à ce propos : « La palmeraie se meurt car il y a des dizaines de parcelles revendiquées par plusieurs personnes à la fois. Dès que quelqu’un émet le souhait de travailler un lopin, des cousins, des oncles, des tantes se réveillent pour demander leurs parts. C’est pourquoi, plus personne ne veut travailler dans la palmeraie. » Se demandant à qui profite un tel gâchis, notre interlocuteur ajoutera que « même les opérations de régularisation des terres organisées par l’agence foncière et les services du cadastre restent inefficaces ». Entre-temps, la palmeraie d’El Kantara se meurt sans que personne n’y puisse rien.
Par H. Moussaoui
Source : http://www.elwatan.com/
Article à caractére raçiste et rancunier contre celui qui a introduit l'islam en Algerie .On ne refait pas l'histoire avec des écrits pareils,mais venant d'une kabyle illuminée,qui ne réve que de l'europe et qui ferait tout pour etre acceptée chez ses maitres, Veuillez supprimer cet article proffa
RépondreSupprimerce texte n est meme pas ecrit par un algérien, mais encore un de ces imposteurs, qui tente grossirement et vainement de diviser les algériens
RépondreSupprimernous sommes fiers d etres algériens et musulmans
cette pseudo femme qui fonce dans un lieu frequenté par des hommes et qui vocifére telle un animal, m a fait beaucoup rire
dans la réalité, cette pseudo femme, se serait faite renvoyé manu militari
Il y a malheureusement des Algériens inconscient,ou illuminés qui font le jeux des ennemies de l'Algérie,surtout les apprentis racistes séparatistes
Supprimeril faudrait prendre des cours de français, j'ai relevé de nombreuses fautes de syntaxes, orthographes... Je suis française et j'adore cette ville sidi-okba. Comment peut-on publier un torchon inutile et sans intérêt d'une pseudo journaliste, il faudrait qu'elle arrête de se prendre pour ce qu'elle n'est pas une "occidentale" et soit dit en passant une imbécile. Madame l'islam ne veut de pas de veut autant que nous les occidentaux car à nos yeux vous rester ce que vous êtes.
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